Almanach

« Ceci n’est pas une définition ».

Le jeu est sans doute pipé. Mais, j’ai toujours été rétif à la définition, y compris en tant que lecteur car je consulte rarement des encyclopédies ou des dictionnaires. Je me préoccupe assez peu de ce que peut « être » un mot (par exemple, son étymologie). Je suis plutôt intéressé à comprendre la façon dont il se met à fonctionner, et à fonctionner pour moi, personnellement, dans mon écriture. Comment tel mot, tel concept, fonctionne-t-il dans mon travail de sociologue ? Comment fonctionne-t-il sur un plan symbolique, imaginaire, relationnel, heuristique, politique… ? Autrement dit, qu’est-ce que ce mot ou ce concept vient-il produire en moi, pour moi ? Qu’est-ce qu’il fabrique, ici et maintenant, dans mon écriture ? Et parmi les embarras de mots qui ont fait et qui font mon travail de recherche, j’en ai choisi quelques uns que je vais tenter ici, dans cet almanach, de déplier et de déployer, déplier pour accéder au sens qu’ils incorporent (une archéologie), déployer pour partager les perspectives qu’ils ouvrent, et accéder à leur devenir (une généalogie). Et, parmi ces possibles sociologiques, pourquoi ne pas déplier et déployer, « les saints du jour et les bontés des saisons, […] les contes, fait divers et coïncidences folles, télégrammes historiques, pensées de bon aloi, gourmandises de bouche, conseils potagers et horticoles, langage des fleurs, remèdes d’ancêtres et autres savoirs traditionnels », ainsi que le propose l’encyclopédie Wikipédia à propos de l’almanach.

les entrées

Commun oppositionnel

Comme le souligne David Bollier, les communs consistent « en la combinaison d’une communauté déterminée et d’un ensemble de pratiques, valeurs et normes sociales mises en œuvre pour gérer une ressource. Autrement dit, un commun, c’est : une ressource + une communauté + un ensemble de règles sociales. Ces trois éléments doivent

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