Le travail historique du commun, à la lecture de « ZOMIA, ou l’art de ne pas être gouverné » de James C. Scott

« La vaste littérature portant sur la construction étatique, contemporaine ou plus ancienne, n’accorde quasiment aucune attention à son envers : l’histoire de l’absence d’État, délibérée et réactive. Je veux parler ici de l’histoire de ceux qui sont passés à travers les mailles du filet […]. Pratiquement tout, dans les modes de vie, l’organisation sociale, les idéologies […]

Entre travail du social et travail du commun

Si je retrace la courte généalogie de ma recherche sur le travail du commun, je pense que le choix d’aborder le « commun » sous l’angle d’un agir (agir le commun, travailler le commun) tient à la rencontre de recherche que j’ai faite avec la notion de travail du social, avec cet « atelier permanent du social » ou, […]

Un déboîtement radical

[Ce texte correspond à l’introduction de mon livre Le travail du commun, éd. du Commun, 2016]. L’engagement pour le commun signe un nouvel élan démocratique dans un contexte de très forte fermeture institutionnelle et politique. Il rouvre une espérance. Il marque le refus de se laisser déposséder de nos espoirs et de nos aspirations tant […]

Occupations temporaires

Ce texte trouve son amorce dans une intervention présentée lors du colloque Nouveaux territoires de l’art, organisé en février 2002 à la friche La Belle de Mai (Marseille) [1]. De nombreux collectifs d’artistes occupent des friches (terrains délaissés ou usines à l’abandon) et les transforment en lieux de création et d’expérimentation. Ces actes d’occupation font […]

Travail et constitution du sens, à propos d’André Gorz

Le travail serait parvenu à un degré si élevé de technicité et de complexité qu’il ne nous appartiendrait plus ou plutôt n’appartiendrait plus à notre monde vécu. À ce point rationalisé et spécialisé qu’il ne serait plus intégrable à nos existences. Il agirait en tant qu’extériorité fonctionnelle qui s’impose à nous, comme ordre de la […]