Le travail du commun

L’engagement pour le commun rouvre une espérance. Il marque le refus des citoyens de se laisser déposséder de leur vie tant par une gestion étatique lourdement bureaucratisée, que par le fonctionnement arbitraire et inégalitaire du marché. Il porte donc une double opposition : une critique de l’État qui dessaisit les citoyens et les travailleurs de l’administration des biens et services d’intérêt collectif, une critique du marché qui isole les individus et corrompt systématiquement les possibilités de partage et de mutualisation. Le travail du commun agit en « contre » et en « pour ». Il s’efforce de défaire les logiques dominantes et, dans le même mouvement, il en expérimente de nouvelles. Il destitue et réinstitue. Il combat et instaure. Ses critiques sont systématiquement actées dans des alternatives mises en action, dans une capacité à faire autrement, à instaurer de la coopération là où l’idéologie majoritaire idéalise la concurrence, à pratiquer une démocratie radicale face à des institutions technocratisées.

les textes

Agir en commun / agir le commun

Un même questionnement émerge aujourd’hui, avec une forte acuité politique, dans les champs du social, de l’art, de la recherche (en sciences sociales), du soin ou encore de l’urbain, et il concerne de nombreux collectifs militants et/ou professionnels engagés dans une critique des formes dominantes de vie et d’activité. Cette

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Un travail situé, un travail continué

[Ce texte correspond à la conclusion de mon livre Le travail du commun, éd. du Commun, 2016]. Le travail du commun est un travail situé et un travail continué. Il est situé car un « commun » est conçu et construit par une communauté de personnes concernées qui s’engagent à produire et

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Un déboîtement radical

[Ce texte correspond à l’introduction de mon livre Le travail du commun, éd. du Commun, 2016]. L’engagement pour le commun signe un nouvel élan démocratique dans un contexte de très forte fermeture institutionnelle et politique. Il rouvre une espérance. Il marque le refus de se laisser déposséder de nos espoirs

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Arts de faire commun (construction d’un commun / constitution du commun)

La constitution du « commun » et la construction de « communs » sont des questions politiques dès à présent largement ouvertes. La recherche d’alternatives à l’emprise du marché et de l’État est au cœur des mobilisations contemporaines, que ce soit, par exemple, lors du mouvement des occupations en 2011 (Occupy Wall street) ou

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« Travail d’institution » et capacitation du commun

La société se crée et se recrée continûment. Ce constat peut être posé à l’échelle globale. Les mouvements sociaux, les révoltes et les révolutions sont les analyseurs / révélateurs de ce pouvoir d’une société à repenser et à transformer son architecture institutionnelle et ses conditions de fonctionnement. Ce constat peut

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Vers une épistémopolitique du commun

Par « travail du commun », j’entends la nécessité de traiter en commun les affaires communes de la cité et donc de co-produire (coopération, collégialité) le commun qui nous est indispensable pour vivre et produire ensemble (cf. mon livre Le travail du commun, Éditions du commun, 2016). Cette question s’adresse à tous

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