Rapport de/au savoir

Les savoirs se développent « en nombre » (capitalisme cognitif), sous une forme démultipliée et disséminée. Faire œuvre d’érudition est une qualité qui ne se décline plus au singulier, à l’image du savant parfaitement au fait de son domaine d’étude, mais devient l’affaire de plusieurs sur la base d’une coopération intellectuelle. L’érudition est une qualité désormais intrinsèquement liée à la coopération. Dans un tel contexte, la constitution d’un savoir implique plusieurs dimensions qui doivent être traitées avec un égal intérêt : des dimensions épistémique (le rapport au savoir), épistémologique (valeur et validité des savoirs), polémologique (les rapports sociaux de savoir) ou encore méthodologique (les modes de fabrication des savoirs).

les textes

Un lieu qui fait école (mutuelle)

Le droit d’enseigner une compétence devrait être tout aussi reconnu que celui de la parole [1] Depuis juillet 2019, le collectif En Rue occupe un bâtiment, resté longtemps délaissé, que la Commune de Saint-Pol-sur-Mer a mis à sa disposition. Le collectif rénove le lieu, dénommé Le Cube, et prévoit l’ouverture

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Un « lieu » se bâtit (aussi) avec des mots

Pour Salem, en amitié de mots. Le vendredi 19 juillet 2019, le collectif En Rue a pris possession, dans le quartier Jean Bart / Guynemer à Saint-Pol, du bâtiment que la Collectivité a mis à sa disposition. L’édifice accueillait il y a encore quelques années les logements de fonction des

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Lecture éprouvée

À propos de Katrin Solhdju, L’épreuve du savoir (Propositions pour une écologie du diagnostic), éd. Ding ding dong, 2015 La médecine a la possibilité de diagnostiquer certaines maladies avant que leurs symptômes n’apparaissent. Le médecin découvre la maladie – découvrir au sens véritablement de faire apparaître – alors que le

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Quelles écritures de soi dans nos métiers et nos militantismes ?

Ce texte est constitué de notes préparatoires à l’Atelier des Fabriques de sociologie du 21 octobre 2013 (Montpellier). Pourquoi ce sujet, à ce moment de notre travail ? Je constate que les collectifs que je croise ou avec lesquels je travaille recourent assez fréquemment à une démarche méthodologique par « histoire de

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Retour sur l’expérience du « Journal de thèse »

Ce texte, rédigé en 2008, conclut l’édition de mon Journal de thèse – septembre 1992 / octobre 1993 (éd. Fulenn, 2009). Il pourrait s’intituler : entre expérience de thèse et parcours d’écriture. La thèse s’apparente à un « fait institutionnel total » dans la mesure où les trois ou cinq ans consacrés à

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Des compétences indisciplinées

D’ordinaire, la compétence est définie comme une qualité, une propriété ou une capacité que détient ou exerce une personne, en regard de son statut, de sa discipline ou de sa qualification, et qui l’identifie au regard des autres. Ce type de définition fait valoir une perspective tout à la fois

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Le langage sur l’internet

À propos de : Marcienne MARTIN, Le langage sur l’internet – un savoir-faire ancien numérisé, éditions L’Harmattan, 2007. L’auteure part de l’hypothèse qu’internet fonctionne comme un laboratoire in vivo dans lequel un langage écrit est en train de se créer. Ce langage en devenir a pour particularité de n’utiliser que la

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Co-évaluer les situations de travail

La « co-évaluation des situations de travail » produit un double élargissement de l’expérience professionnelle : d’une part, elle entretient et renouvelle les savoirs indispensables à l’exercice d’une compétence et, d’autre part, elle renforce l’aptitude des praticiens à questionner collectivement les conditions de leur activité [1]. De tels dispositifs assurent donc la

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Politique des savoirs

Une expertise se présente avant tout comme un agencement, à la constitution complexe puisqu’il mixte des méthodes, des postures, des enjeux de notoriété et de spécialité, des concepts et des cadres d’analyses mais également des rapports de reconnaissance et de disqualification. Toute expertise doit donc être appréhendée à cette échelle-là,

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